Secret professionnel

Le secret professionnel représente le socle de la relation patient – soignant. Il permet d’instaurer et maintenir la confiance indispensable à la bonne prise en charge du patient. 

Établi dans l’intérêt du patient, il concourt à protéger son intimité.

Vécu par les soignants comme une obligation morale, le secret professionnel est également :

  • une obligation légale posée par l’article L. 1110-4 du Code de la Santé Publique (Droits de la personne) : « Toute personne prise en charge par un professionnel, un établissement, un réseau de santé ou tout autre organisme participant à la prévention et aux soins a droit au respect de sa vie privée et du secret des informations le concernant. »
  • une obligation déontologique énoncée par l’article R. 4312 du même code : « Le secret professionnel s’impose à tout infirmier ou infirmière… dans les conditions prévues par la loi. » 

Le secret couvre, non seulement ce qui a été confié au soignant, mais aussi ce qu’il a vu, lu, entendu, constaté ou compris.

Le secret peut être partagé dans l’intérêt du patient et sous certaines conditions. 

L’article L. 1110-4 prévoit, à son alinéa 2, qu’un professionnel peut échanger avec un ou plusieurs professionnels identifiés, des informations relatives à une même personne prise en charge, quand elles participent à sa prise en charge, si ces informations sont strictement nécessaires à la coordination ou à la continuité des soins, à la prévention ou à son suivi médico-social et social.

Il en va de même lorsque ces professionnels appartiennent à la même équipe de soins, concernant une même personne et si les informations sont strictement nécessaires à la coordination ou à la continuité des soins ou au suivi médico-social ou social. 

Ces informations sont réputées confiées par le patient à l’ensemble de l’équipe. 

Sources : 

  • fiches de Droit de la santé et de droit médical, Stéphane Elshoud, éditions Ellipses, 2017
  • Ordre national des infirmiers/ DJ/ 03-2011